Laurena Gramoso

«Il y a eu beaucoup d'inquiétude.
C'est normal, le changement ça fait toujours peur»

Alexandra Durand, cheffe de projet pour le Collectif SI MS Bretagne :  Merci Laurena d’être avec nous ce matin. Présentez-vous.

Laurena Gramoso : Je fais de l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la grappe Hospitalité Saint Thomas de Villeneuve (HSTV) et je représente le cabinet We+.

 

AD : Pourriez-vous nous présenter votre rôle auprès de la grappe HSTV ?

LG : Globalement il s’agit de l’accompagnement de professionnels et de montage de projet. C’est tout simplement :

  • Accompagner les professionnels dans le déploiement du Dossier Usager Informatisé (DUI)
  • Accompagner au changement.

Nous aidons au maximum les structures mais c’est très hétérogène. Nous sommes sur le cadrage du projet : budget, formation, maîtrise des risques et déploiement d’une partie service. Je suis en relation aussi avec les éditeurs, par exemple pour le milieu de la santé et dans la grappe que j’accompagne c’est Teranga. Nous sommes sur la solution Netsoins.

 

AD : comment est composé votre grappe, quels types de structure ?

LG : Nous avons des EHPAD, des foyers de vie et quelques résidences autonomie. A l’origine, la grappe était composée d’une vingtaine de structures. Des ESSMS se sont rattachés en cours de route et ont donc agrandi la grappe. Aujourd’hui il y a une dizaine de structures supplémentaires dans la grappe.

 

AD : Pour rappel, une grappe est composée de 15 ESSMS avec 15 finess géographiques bien identifiés qui répondent tous ensemble à l’Appel à Projet de l’Agence Régionale de Santé pour un financement. Pour autant il y a des structures qui peuvent rejoindre des grappes déjà constituées par la suite avec un accord du porteur de projet.

Est-ce que toutes les structures au démarrage du projet avaient un Dossier Usager Informatisé (DUI), même non référencé ?

LG : Quasiment toutes les structures étaient équipées d’un Dossier Usager Informatisé (DUI) sauf quelques résidences autonomies. Il y a eu beaucoup d’inquiétude. C’est normal, le changement ça fait toujours peur. Nous sommes donc partis sur un outil beaucoup plus facile en termes d’accessibilité et d’utilisation. Et finalement, nous avons réussi à embarquer tout le monde. C’est une très bonne chose et les professionnels sont très contents d’avoir changé de Dossier Usager Informatisé (DUI). Ça leur facilite le travail grandement.

 

AD : A quelle fréquence réunissez-vous les structures de la grappe ?

LG : Au démarrage de projet, nous étions sur un comité de pilotage tous les 3 mois. Puis depuis le déploiement c’est au besoin. On s’adapte à la disponibilité des référents métiers et restons à l’écoute pour les questions autant que nécessaire.

 

AD : Quels conseils donneriez-vous aux structures qui hésitent encore à se lancer aujourd’hui ?

LG : Il faut se lancer car c’est bénéfique ! Rejoindre une grappe cela permet d’avancer en groupe, vous n’êtes pas seul si vous avez des questions. En tant qu’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMOA), nous avons un regard extérieur qui nous permet d’accompagner les structures sur la partie projet qu’elles maîtrisent généralement un peu moins. Le fait de se regrouper c’est pouvoir avancer ensemble en toute sécurité. D’ailleurs, c’est ce que les établissements recherchent le plus souvent.

 

AD : Après le Dossier Usager Informatisé, il y a-t-il un souhait de poursuivre le partenariat pour la grappe ?

LG : Oui en effet, nous mettons en place un comité de suivi avec des référents métiers qui sont impliqués. L’idée c’est de se regrouper 2/3 fois par an pour échanger sur des mises à jour majeur du logiciel ou s’il y a des questionnements sur les services socles par exemple. Nous voulons avec ces rendez-vous garder ce lien, cette coopération, cette sécurité pour continuer d’avancer.

 

AD :  Vous nous parliez des référents métiers, mais qu’est-ce que c’est exactement ? Quel est son rôle ?

LG : Le référent métier, c’est une personne qu’il faut bien choisir. C’est la personne qui va représenter une famille de métiers. Il devra pouvoir porter le projet dans sa structure et auprès de ses collègues. Par exemple, il pourra leur dire : « écoutez, voici pourquoi on change de DUI, voici ce que cela va nous apporter au quotidien etc. ». J’insiste sur le fait qu’il faut bien choisir cette personne.